ALVIN C. SEGAL, O.C., O.Q., PhD (HC) z"l
19 septembre 1933 – 4 novembre 2022
C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès de l’homonyme de notre centre, M. Alvin C. Segal, O.C., O.Q., PhD (HC), le 4 novembre 2022.
Leader visionnaire, pilier de la communauté, généreux philanthrope ne sont là que quelques-unes des façons dont nous pouvons décrire cet homme incroyable. Issu d’un passé humble, M. Segal est devenu à travers les années l’une des figures les plus prééminentes au Canada, en tant qu’homme d’affaires autodidacte, mais aussi en tant que grand mécène venant en aide à d’importantes causes.
Il a débuté sa carrière en 1951 sur le plancher de l’usine de Peerles Clothing Inc., l’un des plus grands fournisseurs de vêtements de confection pour hommes en Amérique du Nord. Il a rapidement gravi les échelons pour devenir président directeur général de la compagnie et une référence dans l'industrie de la confection de vêtements pour homme en raison de son expertise et sa connaissance des différentes étapes de production. Il a remis son premier chèque de paie de Peerless à la Fédération CJA, débutant ce jour-là l’engagement philanthropique dont il a fait preuve toute sa vie.
« Quand j’ai commencé à travailler, on m’a dit qu’il était coutume de donner une semaine de son salaire à une cause caritative. C’est ce que j’ai fait. Depuis ce jour, je n’ai jamais regardé en arrière. Donner m’a tellement offert en retour. » – Alvin C. Segal, O.C., O.Q., PhD (HC)
La Fondation de la famille Alvin Segal a été établie en 1994 et a toujours reflété son engagement à faire de notre monde un monde meilleur. En plus du Centre Segal, nous comptons parmi ses bénéficiaires le Programme de formation des enseignants juifs de McGill, l’Institut Fraser, la Bibliothèque publique juive, l’Hôpital Ichilov à Tel Aviv, l’Université Atidim and Ben Gurion, la Fédération CJA, Les Grands Ballets Canadiens, l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Opéra de Montréal, Centraide et l’Université hébraïque de Jérusalem, pour n’en citer que quelques-uns. Nous nous souviendrons aussi de lui pour son appui incommensurable envers l’Hôpital général juif de Montréal, où il a joué un rôle clé dans l’établissement du Centre du cancer Segal pour le traitement et la recherche, en 2006. Il a aussi établi la Chaire de la famille Segal en oncologie moléculaire de l’Université McGill, en 2010.
En 2007, le Saidye est devenu le Centre Segal des arts de la scène. Sous son leadership en tant que président du conseil d’administration, le Centre qui porte son nom a connu un franc succès et est devenu un joueur de premier rang dans le développement du théâtre canadien. En d’autres mots, sans Alvin, nous ne serions pas ici aujourd’hui.
Alvin représentait tout ce qui constitue réellement la magie du théâtre : une communauté unie grâce à l’art, à la culture et à la créativité. Rien ne le rendait plus heureux que le Théâtre yiddish Dora Wasserman. Il se présentait avec des viennoiseries et de la pizza pour nos bénévoles, et filmait personnellement, avec fierté, chaque production. Le legs de générosité et de reconnaissance qui existe grâce à lui continuera de vivre à travers le Centre Segal. Plus que tout, il aimait les comédies musicales – sa préférée était Fiddler on the Roof. À tout jamais, nous penserons à lui lorsque nous entendrons les notes de ces chansons intemporelles.
« L’art est un élément rassembleur et une force positive dans notre société. Ma passion est de faire de cet endroit un centre culturel comme vous n’en aurez jamais vu à Montréal. » – Alvin C. Segal, O.C., O.Q., PhD (HC)
M. Segal a reçu la vaste majorité des mentions honorifiques qu’un individu peut recevoir dans ce pays. Pour son expertise professionnelle, ses contributions aux secteurs des arts et de la santé, et son dévouement dans les mondes de l’éducation et des services sociaux, il a été nommé membre de l’Ordre du Canada en 2002, a été promu en tant qu’officier de l’Ordre du Canada en 2010 et, en 2011, a été nommé officier de l’Ordre national du Québec. Il a fait son entrée à l’Académie des grands Montréalais dans la catégorie économique en 2014 et a été nommé commandeur de l’Ordre de Montréal en 2016.
Alvin savait que si le Centre Segal reposait sur des bases de gentillesse et de bonté, était alimenté avec amour et traité avec patience, il s’épanouirait pour devenir l’organisation à succès qu’il est aujourd’hui. Il encourageait son entourage à prendre des risques, illustrant avec brio la phrase « Construisez, et les gens viendront ». L’apport inégalé de la Fondation de la famille Alvin Segal envers le Centre Segal lui a permis de prospérer et de voler de ses propres ailes; sa contribution a permis le développement du Fonds de dotation du Centre Segal et le soutien continu de nos opérations. Avec sa foi inébranlable qui ne cessera de nous suivre, nous poursuivrons l’œuvre d’Alvin. Nous sommes privilégiés et reconnaissants de l’engagement inspirant et continu de sa famille envers la communauté, et envers le Centre Segal.
« Alvin était un visionnaire, tant dans son rôle d’entrepreneur que dans celui de pilier de la communauté juive à Montréal. Rien ne lui faisait plus plaisir que de voir le succès remporté par son cher Centre Segal. Il nous manquera, mais nous serons toujours reconnaissants qu’une partie de son héritage puisse vivre à travers nos réalisations au Centre Segal », déclare Lisa Rubin, directrice artistique et générale.
« Le conseil d’administration du Centre Segal des arts de la scène pleure la perte d’un visionnaire qui a incarné l’importance de la philanthropie pour le monde des arts. Nous sommes reconnaissants qu’il ait pavé la voie à l’institution artistique pertinente et à l’affût de son époque qu’est le Centre Segal d’aujourd’hui. Nous sommes honorés de perpétuer son œuvre et son héritage », déclare Sylvi Plante, présidente du conseil d’administration.
Nous offrons nos plus sincères condoléances à son épouse, Emmelle, ses enfants, Joel, Barbara et Renee, et à toute sa famille pour leur perte immense. Nous savons que tous ceux qui auront eu l’honneur de rencontrer Alvin Segal en garderont précieusement le souvenir. Baruch Dayan Ha’emet
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